Byzance est devenu Constantinople grace à Constantin, cet empereur qui rendit chrétien le monde romain et unifia (à peu près...) le christianisme avec ses conciles dont celui de Nicée où furent choisis, parmis tous les évangiles, ceux qui paraissaient crédibles et qui sont encore ceux de l'église catholique.
De petites bizarreries émaillent sa vie. La veille d'une bataille il aurait vu, ainsi que les 98.000 hommes de son armée, une croix dans le ciel et une voix aurait dit "par ce signe tu vaincras". Or ceci n'apparait pas dans tous les textes qui suivent cette bataille. Et ce n'est rapporté que 30 ans environ plus tard! Or on dit que c'est cette expérience qui le rendit chrétien... Donc 98.000 hommes n'en ont pas parlé: ça c'est un secret! Surtout, quelques années avant, en fuite (un autre empereur lui avait piqué la place) il a dirigé...la Gaule! Et là, on dit qu'il fut initié aux rites de Mithra. On prétend d'ailleurs qu'il se fit décorer des insignes de Grand Prêtre de Mithra pour ses derniers instants...et il aurait malgré tout demandé le baptème (au seuil de la mort) à un prètre chrétien...arien, disciple de l'évèque Arius que le concile de Nicée avait déclaré hérétique car il disait que Jesus était un homme et non un tiers de Dieu!
Enfin, rappelons quelques brides de l'histoire de la médecine byzantine:
Le moyen-âge, à Constantinople, ne fut pas moyen : la structure du monde romain, malgré l’intrusion du christianisme, s’y perpétuait. Les écoles de médecine étaient brillantes. Le premier hôpital est construit par Basile de Césarée au 4ème siècle. Heureusement que Constantin, quand il a converti l’empire, a subtilement imposé l’emblème de Mithra, la croix, à celui des premiers chrétiens, le poisson, sinon la Croix Rouge…aurait été le Poisson Rouge : c’eut été moins sérieux.
Le VIe siècle est dominé par Alexandre de Tralles. Fils de médecin, son frère est l'architecte Anthémios qui édifia en cinq ans la basilique Sainte-Sophie, il suivit les batailles de l’empereur pour se faire la main sur les blessés et disséquer les cadavres. Il en acquit un immense savoir de praticien de terrain. Alexandre partagea son activité entre Rome et Byzance, il vécut quatre-vingts ans, jouissant d'une immense renommée et formant de nombreux élèves. Son œuvre principale est un traité de médecine interne en 12 tomes ! Ecrit dans un langage clair et suivant un plan précis, destiné à l'enseignement, il fut très vite traduit en latin et en arabe. Sa première édition imprimée à Paris ne date que de 1538…
Au 7ème siècle, le médecin le plus réputé de l’époque, Paul d'Egine rédige le Recueil des Pleiades (en grec Epitomes iatrikes biblio hepta), une Encyclopédie médicale en sept volumes. Le Recueil des Pleiades restera un manuel de référence pendant 8 siècles !
Le Vidal de l’époque est un autre traité Byzantin, de Nicholas Myrepsos. Daté du 13ème siècle, il restera le codex pharmaceutique de la faculté de médecine de Paris jusqu'en 1651.
Pour mémoire, l’examen des urines a été mis au point par Théophile Protospatharios, médecin à la cour d'Héraclius (610-641). Il d'étudiait la couleur, la limpidité et…la saveur, plus ou moins sucrée