Le terme d’ « idiot utile » aurait été inventé par Lénine pour désigner les intellectuels des démocraties libérales qui, par leur soutien indéfectible à une idéologie totalitaire, préparaient la corde qui allait les pendre. Selon l'expression de Karl Marx disant qu'on pendrait le dernier curé avec les boyaux du dernier bourgeois.
On se demande, après l'effondrement du mur de Berlin mais surtout du mur des "consciences" obtues de la dernière mouture du totalitarisme d'état, s'il ne faudrait pas réfléchir sur ce terme d'idiot utile quand on voit toutes ces bonnes consciences, ces nouveaux donneurs de leçons, qui conspuent depuis leurs bureaux parisiens, qui pétitionnent et défilent mais se défilent quand il faut passer à l'action.
Depuis 30 ans on sait que le désastre est annoncé d'une vieillesse difficile. Les retraites ne seront plus payées, 13% des âgés de plus de 80 ans auront une maladie d'Alzheimer et tant d'autres des maladies diverses et séquelles d'AVC (avec le drame personnel et les contraintes de la dépendance pour eux et les proches), les femmes âgées qui ont épousées des hommes plus âgés à l'éspérance de vie déjà moindre seront des veuves isolées, la cité laisse sur le bord du chemin nos ainés, leur délivrant au mieux quelques repas à domicile mais aucune chaleur humaine. Alors, on aimerait voir tous ces "idiots" se rendre "utiles" au lieu de pétionner, de défiler, et de nous crier ce qui est le bien selon le bien pensant. Un peu de silence et de modestie comme dans les pays anglo-saxons et scandinaves où on se soucie de son voisin au lieu de s'ennivrer de beaux mots. Sinon, un jour, le petit père des peuples ou son cousin à l'extrème droite du père, pourraient bien sortir de leur tombe pour remettre au gout du jour les ages obscurs.