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La vie d’Alzheimer est un roman

 

La vie personnelle d’Alzheimer est romanesque. Né dans un milieu modeste, brillant, respecté, admiré, il n’en demeure pas moins humble et rigoureux dans son travail,  soumettant sans cesse ses découvertes à la critique de ses pairs et au plus terrible d’entre eux : lui-même.

Un riche banquier allemand a la mauvaise idée de tomber gravement malade à Alger. Il écrit à son ami, le docteur Erb qui a donné son nom à une zone derrière la clavicule : le point d’Erb. Celui-ci, pris par d’autres obligations, ne peut se déplacer et demande à Aloïs Alzheimer de le remplacer moyennant finances dont évidement il manque cruellement. Alzheimer saute d’un coche à un train à un bateau et arrive enfin à Alger…Trop tard ! Le banquier vient de décéder. La veuve, qui était beaucoup plus jeune, est en pleurs. Coup de foudre réciproque, il la console, il la ramène en Allemagne, elle se convertie (elle était juive) et ils s’épousent. Elle lui apporte l’aisance matérielle grâce à laquelle il peut travailler sereinement et faire progresser la médecine. Quand elle meurt prématurément la vie d’Alzheimer perd tout son sens, mais, homme de devoir, il dérive sa peine dans le travail. Kraepelin lui obtient la chaire de Breslau (Wroclaw en Pologne). La guerre de 14-18 se déchaine, on envoie ses jeunes assistants dans les tranchées. Seul, il assume le travail d’une équipe. Il attrape une mauvaise infection, se soigne sans conviction, s’épuise au travail et finit par en mourir. Le monde a perdu un exemple, la science un modèle de rigueur et d’inventivité. 
Tag(s) : #alzheimer parkinson neurologie
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