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Le fabuleux destin d’Aloïs Alzheimer
Né le 14 juin 1864, dans le village de Markbreit (Bavière), Aloïs Alzheimer étudie la médecine à Berlin, Würzburg puis Tubïngen. En 1887 il présente sa thèse de doctorat sur les « glandes cérumineuses ». Il est immédiatement nommé à l'hôpital des aliénés de Francfort où il sera plus tard promu médecin-chef. C’est là qu’il examinera son premier cas.
En 1903, il quitte Francfort et, après un bref passage à Heidelberg, il intègre la prestigieuse Clinique psychiatrique royale de Munich dirigée par le professeur Kraepelin. Il a examiné Auguste D. à Francfort mais finit ses observations depuis Münich et ne publie le cas qu’en 1906.
En 1912, au sommet se son art, Kraepelin obtient qu’il soit nommé directeur de la Clinique psychiatrique de l'université Freidreich-Wilhelm de Breslau (aujourd'hui Wroclaw, en Pologne). En 1914 ses assistants partent au front, il assume presque seul leur travail mais au cours de l’hiver 1915, épuisé, Alzheimer est touché par une infection qui dégénère. Il meurt le 15 décembre. Neuf ans après la publication initiale et seulement trois ans après qu’on eut donné son nom à la maladie !
Le travail d’Alzheimer ne s’est pas limité à l’étude de sa maladie. Pendant les années passées à Francfort et Munich, il a publié plus de soixante-dix articles sur divers sujets : démence vasculaire, retard mental, delirium, histopathologie des cerveaux des psychotiques, psychiatrie judiciaire, épilepsie et même sur le contrôle des naissances !