Vous lirez l'intégralité de cet
article dans "Alzheimer, mode d'emploi, le livre des aidants"
aux Editions L'esprit du temps, Paris. A commander dans toute librairie. (préface de Madeleine Chapsal).
Aloïs Alzheimer
Le facteur de risque le plus évident est l'âge. Brisez vos horloges, arrétez le temps, vous
êtes condamnés à rester jeune (ou djeune comme on dit)! Mais la maladie n'est pas "due à l'age", les neurones ne prennent pas leur retraite, c'est une vraie maladie qui est simplement plus
fréquente quand on vieillit.
Parmi les autres facteurs de risque, le moins improbable serait génétique.
Insistons sur la différence fondamentale entre les formes vraiment héréditaires et la susceptibilité génétique. Dans le premier cas (très rare), le risque pour un enfant d'une personne
atteinte d'Alzheimer est de 30 à 50 % ; dans le deuxième cas, la probabilité de développer la maladie est infiniment moins grande.
Les facteurs environnementaux n'ont jamais été prouvés malgré de longues et précises recherches, de même pour l'alimentation, l'alcool, le tabac, les drogues.
Le niveau d'éducation jouerait un rôle protecteur de la détérioration intellectuelle ou les intellos seraient-ils déja à un plus haut niveau de départ pour passer
les tests, évidement plus durs pours les manuels: pourquoi ne fait-on pas passer les tests sur des établis de menuisier?
D'autres facteurs socio environnementaux (tabac, alcool, aluminium) ont été étudiés mais seul le rôle protecteur de la consommation modérée d'alcool peut être actuellement retenu dans la région de Bordeaux d'où est issue l'étude!. Les propriétés antioxydantes de l'alcoo ont la même valeur que celle du melon, et même moindre car le melon contient plus d'anti-oxydant! Quittons Bordeaux pour Cavaillon! Quant à Marmande, les tomates ont des anti-oxydants mais ce sont les seuls fruits qu'il faut faire cuire pour les dégager...
Trois exemples traduisent la complexité du problème pour d'éventuelles actions de prévention efficaces :
- Les oestrogènes (hormones féminines) : le rôle protecteur de la prise régulière des oestrogènes (pilule, traitement de la ménopause) contre la survenue de la maladie d'Alzheimer. est discuté mais non prouvé De tels traitements ont des effets secondaires possibles (cancer du sein?) tels que leur prescription à titre préventif ne serait envisageable que si un effet protecteur très net était démontré ce qui n'a jamais été le cas. Des études récentes montreraient même un effet inverse!
- Les anti-inflammatoires : très incertain mais en, théorie des travaux expérimentaux "suggérent" (mais ne démontrant pas) l'existence d'un facteur inflammatoire dans la constitution des plaques séniles. Ici aussi, les effets secondaires des AINS ne permettent pas d'envisager dès maintenant une prévention systématique (Cox 2).
- L'hypertension artérielle :
L'HTA aggrave les signes visibles de la maladie d'Alzheimer et pour certains, pourrait en être une des causes. Des études ont montré que le traitement de l'HTA diminue le risque de maladie
d'Alzheimer sans que l'on sache si le résultat est lié à l'effet direct des molécules ou au contrôle de l'HTA. Beaucoup pense que le controle de l'HTA empèche que se surajoute une part de déficit
artériel cérébral (démence mixte)
Au final, rien n'est démontré, donc continuons à vivre comme avant sans nous soucier de ce qui pourrait ne pas
arriver!