Si le Bourgogne masquait le gout amer de la quinine et sauvait Louis XIV, en 1863 la macération de feuilles de coca dans du vin de Bordeaux par le corse Angelo Mariani est un succès en Europe, le pape Léon XIII, en signe de son approbation officielle, lui décernera même une médaille « spéciale ». Le « vin tonique Mariani » va inspirer un pharmacien d’Atlanta, John Pemberton en 1885 s’en inspire pour créer le « French Wine Coca » à base de coca, de noix de kola et de damiana. Hélas en fin d’année, le 25 novembre 1885, la municipalité d’Atlanta organise un référendum sur l’interdiction de l’alcool pour une période pilote de deux ans. Pemberton fait preuve d’une grande faculté d’adaptation. Il va créer la version sans alcool mais il garde ce composant anodin : la coca, qui ne sortira de la recette qu’en 1906. La « coca foutain »fut un succès, on venait y puiser son verre. Un serveur a l’idée de verser de l’eau pétillante. Le coca-cola était né. Contrairement à la quinine la culture de la coke n’a jamais été en rupture de production.