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Librairie Arts et Livres, à coté de Botanic, à l'entrée de Mouans-Sartoux quand on vient de Cannes
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Faut-il avoir un gros cerveau? Un extrait du livre
Un peu d’histoire met les idées en perspective.
Au cours de l'évolution, le volume du cerveau passe de 600 cm3 chez Homo habilis à 1 500 cm3 chez Homo dans sa version Neanderthal, un peu plus petit mais encore assez gros chez Cro Magnon (appelé désormais Sapiens, notre grand-père) puis diminution au fil des 28 000 dernières années à 1 350 cm3 chez l’homme. Ce bon vieil Homo erectus, un cousin, avait déjà un cerveau de 1 100 cm3 mais le petit Homo floresiensis, se contentait de 380 cm3, soit trois fois moins et pourtant il savait faire du feu, cheminée et BBQ, chasser entre amis et fabriquer des outils de pierre aussi chouettes que ceux de l'Homo erectus.
Comme on n’avait pu pratiquer des tests de QI sur les crânes vides de nos lointains ancêtres, la question de la relation entre le volume du cerveau et de l’intelligence a agité la communauté scientifique jusqu’à l’aube du XXème siècle. Tout commence avec le découvreur de la première zone connue pour porter une fonction, le langage, un génie, un homme dont le nom est gravé sur la Tour Eiffel, Paul Broca. Etre objectif c’est décrire, mesurer, Broca invente de nombreux instruments anthropométriques, il crée l’anatomie comparée des primates et il transpose ses méthodes aux humains. Le problème concerne les extrapolations qu’il en fait. Ses déductions sont imprégnées par les préjugés de son temps, il croit dans la hiérarchie des « races ».